L'autre jour, j'ai découvert un excellent article sur la formation de l'humour à l'école . Aujourd'hui, dans la publication du ministère fraîchement parue pour la rentrée, je découvre l'humour dans la formation.
En effet on peut y lire :
Dans la fiche Des enseignants mieux formés et mieux accompagnés
"La formation des étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement est conçue de manière à permettre une découverte progressive du métier."
Un peu plus loin, parlant des professeurs stagiaires ayant réussi le concours d'entrée, il est dit :
"Le dispositif mis en œuvre dans les académies permettra de concilier les
temps de formation et d’accompagnement des stagiaires avec la nécessaire continuité du service à rendre à l’élève."
Dans la fiche des remplacements mieux assurés, il est dit :
"Création d’un vivier de remplaçants contractuels :
La création de ce vivier fera appel à des étudiants, principalement ceux se destinant aux métiers de l’enseignement (...).
Ceci est un gage de souplesse supplémentaire pour une gestion la plus réactive possible du remplacement avec la garantie pédagogique apportée par les corps d’inspection associés au recrutement."
Une pensée ministérielle s'installe, celle qu'on peut travailler sans aucune expérience en étant parachuté dans une classe (avec le visa symbolique de l'Inspecteur du coin).
Il est certain qu'il faudra recourir aux non-titulaires pour les remplacements. L'an dernier il y avait beaucoup de difficultés à remplacer le personnel malade, et cette année dans le département des Alpes-Maritimes, 90 titulaires remplaçants sont "bloqués", en doublette sur 90 postes attribués aux professeurs d'école stagiaires.
Si j'ai délibérément choisi de parler d'HUMOUR plutôt qu'employer un autre terme, c'est parce que ces publications ne sont pas adressées au grand public. Elles sont envoyées, le jour de la prérentrée, à chaque professionnel de l'Education Nationale. A l'enseignante que je suis. Par le biais de mon courriel professionnel.
C'est à moi que Luc Chatel s'adresse, dans son message aux personnels de l'éducation nationale, quand il dit :
"formation initiale : une année de plus pour se préparer au métier d’enseignant ; mais aussi formation continue : le droit individuel à la formation entre en vigueur à l'Éducation nationale en cette rentrée. Vingt heures par an, c’est un nouveau droit dont vous bénéficiez, il faut vous en saisir."
Humour noir, avec quelles conséquences sur ma carrière, quand trois paragraphes avant la fin du discours, le ministre rajoute :
"Je voudrais également évoquer des entretiens d’évaluation, entretiens d’évolution de carrière, entretiens pour faire un bilan, où, après deux ans de carrière, ou entre 45 et 50 ans, nous allons vous proposer un entretien systématique pour faire le point sur votre carrière, pour vous permettre éventuellement d’évoluer, pour favoriser la mobilité."
Et moi, qui ai cinquante et un ans cette année, que va -t-il m'arriver ?
Luc Chatel voulait me "remercier", il utilise le terme dans son introduction. Aïe, je vois tout en noir : pourvu que ce ne soit pas «remercier» au sens figuré !
Mais puisque je vous dis que c'est de l'humour !
Allez, bonne rentrée à tous !
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