samedi 30 juin 2018

Elevage de chenilles (4) : ça sent la fin

Alors que nous n'avons plus que des cocons, les premiers ont éclos.
Toutes les chenilles ne sont pas arrivées à faire leur cocon, ce qui nous a permis de voir deux chrysalides. Je ne sais pas ce qu'il adviendra d'elles, mais, alors que les premiers cocons ont éclos, en transvasant les chrysalides pour observation je me suis aperçue que cela remuait, donc c'est encore vivant.

Les papillons sont nés discrètement cette année, en dehors des heures de classe, bien qu'on en ait vu un encore tout fripé.
Il y en a eu deux premiers, puis encore deux.

Les enfants ont découvert que pour sortir et ramollir le cocon, ils "bavaient" pour amollir et déchirer le cocon. Ils ont entendu le bruit des ailes qui vrombissent. Ils ont vu à la loupe grossissante leurs petites antennes rigolotes. Ils ont pu voir aussi que certains "se mettaient par deux". Ils ont découvert les œufs, certains blancs, certains colorés.
Dans un livre sur les papillons, nous avons découvert que nos papillons sont des papillons de nuit.
A mon retour à l'école lundi matin, nous avions 40 papillons ! 

Afin de les laisser finir leur vie en liberté, nous les avons relâchés dans le jardin de l'école, sur un tronc puisqu'instinctivement ils s'accrochent.



L'après-midi, ils avaient disparu. Avaient-ils gagné un coin plus sombre ? Avaient-ils rejoint la chaine alimentaire ? Mystère ...

dimanche 24 juin 2018

Emballage des cadeaux par les enfants

Souvent en maternelle, les Atsems passent un temps certain à emballer les cadeaux faits par les enfants, et c'est souvent superbe.
Mais je trouve que c'est bien dommage, et j'ai montré souvent ici sur ce blog comment les enfants font eux-mêmes les emballages cadeaux avec beaucoup d'application, par exemple en décorant des enveloppes ou des papiers de soie qu'ils agrafent eux-mêmes.
Pour la fête des mères, nous avons emballé la boîte d'allumette cadeau en enroulant la boîte dans une feuille pour pliage d'origamis, dont chaque enfant à choisi le motif parmi plusieurs. Il a également posé les gommettes de collage des côtés, 

puis choisi la gommette de clôture et l'a collée lui-même pendant que je tenais la feuille. C'était très joli.


samedi 23 juin 2018

Fête des pères : toujours fleurs et presse

Comme nous étions à la bourre et que la presse et sa fleur étaient dehors à cause du FAPE, nous avons réalisé une carte express pour les papas.
Même principe que pour le FAPE mais avec une feuille Canson 120g format A3 massicotée dans le sans de la largeur et passée telle quelle dans la presse par chaque enfant.
Ensuite l'enfant choisit sa première couleur de créagel et la passe au rouleau mousse sur la carte pliée
Quand c'est sec, l'enfant passe la couleur d'alizarine de son choix avec un rouleau mousse fantaisie cranté.

La fleur sort en réserve sur la page intérieure :


Il n'y a plus qu'à coller une gommette cœur au centre :

Pour l'intérieur, ma collègue a choisi de faire décorer en libre graphisme, écriture ou tampons ...

Et le tour est joué !

vendredi 22 juin 2018

FAPE 2018 : CONTRASTES (2): l'exposition



Il paraît qu'il y a eu le FAPE : pas d'affiche (même pas sur place un petit descriptif), pas d'invitations, pas de vernissage, pas de représentants officiels, pas d'ateliers, pas d'accueillants le jour de la visite aux parents (à par les pauvres nous trois de notre école) qui étaient sensés être aussi à la kermesse de notre école le même jour : bref, très très peu de visiteurs : un lieu désert au 109, qui est d'ailleurs au 89 de la rue (autre épine) , les anciens abattoirs de la ville (véridique).
Pourtant le lieu est beau. Pour exposer, à l'abri de la pluie (ouf ! car en plus la météo des jours précédents était tropicale !), les coursives, équipées de carrelage, très pratique pour accrocher ...
Mais non, qu'allais-je donc faire dans cette galère pas tant que ça, car le résultat était très beau, surtout grâce au scotch transparent d'emballage que j'avais pensé à emporter.










jeudi 21 juin 2018

FAPE 2018 : CONTRASTES (1) : préparation

Nous avons travaillé dans ce thème une notion pas évidente pour les Petits : ce que l'on voit très bien, qui contraste, et en opposition ce que l'on ne voit pas très bien, qui se camouflent.
J'ai eu l'idée de me servir des fleurs produites pas la presse vendue chez Willalex que j'aime tant.
Au départ, nous avons produit des fleurs aux couleurs emblèmes de nos équipes, et des fonds dans la même couleur :
- les fonds, à l'alizarine et créagel, passées à l'éponge sur des feuilles très lourdes de Fabriano pur coton
- les fleurs, mêmes peintures, passées au tampons mousse ou au tampons de coton placés dans un filet de babybel.

Ensuite, l'histoire :
- Les fleurs veulent se faire butiner par les papillons : il faut qu'ils les voient très bien !
- Les fleurs ne veulent pas que les vaches les voient et les mangent : il faut se cacher.
Un binôme, deux fleurs, deux feuilles devant eux les enfants cherchent où ils doivent coller en faisant des essais. Des enfants extérieurs au binôme disent s'ils voient ou non la fleur :
Et oui, on devine à peine la bleue !

Et pourtant, la plupart des enfants, qui posent leur fleur, ont beaucoup de mal à se rendre compte qu'on ne la voit pas si elle est de la même couleur : pour eux, c'est leur fleur, donc ils la voient ! Alors, il faut s'éloigner pour comprendre




Le résultat final est très beau, surtout quand on colle ensuite les gabarits : 

La touche finale : de petits papillons réalisés par Maîtresse Dominique avec les enfants dans du papier d'emballage pour un autre projet, avec la même presse ...

Pour plus tard, quand les productions du FAPE auront réintégré l'école, un grand papillon réalisé par pliage avec des restes de flacons de peinture











mercredi 20 juin 2018

Elevage de chenilles : la suite (3)

Presque toutes les chenilles sont en cocon maintenant. Il était temps, c'était devenu un vrai problème pour les nourrir suffisamment ! Nous avons 53 cocons et quelques chenilles restantes que l'on voit prêtes : elles changent de couleur. Quelques décès aussi : des échecs dans la construction sans doute ...





Les cocons étaient si serrés qu'en les séparant j'ai récupéré une sorte de gaze que les enfants ont touchée et qui permettaient de comprendre ce qu'était la soie (je n'ai pas eu le courage de leur dire comment c'était fabriqué ! )

Les plantations de pomme de terre


Nos plantations de pommes de terre

J'aime beaucoup planter des pommes de terre avec les enfants. Je retrouve la joie et les petits mystères que je partageais enfant avec ma mère .
En avril j'ai trouvé chez moi des pommes de terre bio oubliées dans un coin de ma cuisine et je les ai rapportées à l'école. Les enfants les ont observées : ils ont vu des "tiges" et des racines. J'ai sorti la loupe pour mieux observer
J'ai proposé de les planter dans le bac extérieur où seule la sauge avait survécu à l'hiver. Très vite, des tiges et des feuilles ont grandi, grandi, comme dans "Jack et le haricot magique".


Au retour des vacances, des enfants d'autres classes ont gratté nos plantations, certains pieds étaient presque déterrés. Nous étions assez tristes, mais en même temps, cela a permis de bien comprendre le processus de croissance de la plante. Nous avons bien enterré de nouveau et placé de petites barrières autour du bac pour le protéger.



Nous les soignions tous les jours,

 et il faut dire qu'avec tout ce qu'il a plu, nous n'avons pas eu de problèmes d'arrosage ! Cela a permis d'observer la croissance de la plante, les insectes qui venaient grignoter les feuilles (la chenille qui faisait des trous !), le détail des feuilles. 
Mais la plante n'a pas eu le temps de fleurir : d'autres petites mains moins expertes sont venues couper les bourgeons de fleurs. Heureusement que cela n'a aucune incidence sur les récoltes ! 

Ces derniers jours de juin, on commençait à voir dans la terre comme une petite pomme de terre. Les plantes donnaient un réel signe de fatigue et jaunissaient. J'avais peur que les mêmes mains moins expertes y grattent pour voir de plus près. L'heure de la récolte avait sonné.







Tous les enfants pensent que les plantes vont mourir. Je décide donc que nous allons arracher les plantes. Allez, arrachons les tiges ! Mais dessous, surprise !  il y avait  de nombreux petits" bébés pommes de terre", et même pas mal de grosses ! Chaque fois je me dis qu'il faudrait enregistrer ce moment très émouvant où les enfants découvrent "les bébés pommes de terre" ! 


Pour mieux observer, après l'arrachage du premier pied en collectif, chaque équipe de 7 élèves arrache un pied avec moi pour voir de plus près. 

On a découvert ainsi qu'il ne restait plus de la vieille pomme de terre que l'on avait plantée qu'un "truc" ratatiné, ou même seulement la peau, cela n'a pas été facile aux enfants de l'admettre, mais en observant bien, on l'a vu.



Il y en a aussi de très petites, qui n'ont pas eu le temps de devenir grosses.




La récolte a été très abondante !


Il a fallu laver les pommes de terre puis les mettre à bouillir.





Apparemment, beaucoup enfants ne savaient pas ce qu'il fallait faire avec une casserole pour faire cuire des pommes de terre. Il semble aussi qu'ils n'avaient jamais vu de l'eau bouillir (il faut dire qu'en général ce n'est jamais à leur hauteur et comme c'est dangereux les parents évitent) : ils ont ri : oh ça fume ! oh ! ça fait des bulles !

Une fois cuites, on les a égouttées dans une passoire , écumoire (mots inconnus d'eux). Et nous les avons mangées !
Mais avant nous avons fêté les anniversaires d'avril et mai : avoir une patate d'anniversaire, ça n'arrive qu'une fois dans la vie ! Les grosses sont pour ceux qui allaient les manger, les petites pour ceux qui ne voulaient pas, pour garder le symbole



Elles étaient vraiment délicieuses ! Quelques enfants ont refusé d'en manger, mais tous les autres en ont redemandé !