samedi 22 février 2014

Notre projet Art et Musée : Mon voisin M. Matisse (1)

Je n'ai pas encore parlé ici de notre projet à l'école "Mon voisin M. Matisse".
Notre école est située tout près de l'ancienne résidence de Matisse au Régina et du Musée Matisse, gratuit, qui se trouve dans un grand parc où tous les enfants vont jouer.



J'avais envie de créer chez les enfants la notion de « musée de proximité » : que le Musée puissent devenir un lieu de vie, de proximité, comme d'autres lieux dans le quartier;  que les enfants, en passant dans le parc, aient l'idée d'y entraîner leurs parents juste pour voir ce qu'ils connaissent, comme on "traîne" dans un coin qu'on aime bien.
J'ai proposé à mes collègues de PS de présenter le peintre Matisse comme un « voisin » ayant vécu dans le quartier et ayant eu des activités artistiques accessibles à l’univers enfantin (découpage, peinture).  Pour cela, au lieu de faire une "grande visite", toujours pénible pour des enfants si jeunes, lui substituer des visites fréquentes (une par période), en ne découvrant à chaque fois qu'une seule œuvre ou deux maximum. Nous avons visité le musée avec mes collègues pour savoir quelles œuvres communes nous allons choisir.
Pour commencer, j'ai sélectionné des photographies de Matisse, notamment celles en train de découper, ou de travailler dans son lit. Je les ai affichées dans la classe, au tableau. Les enfants les ont découvertes librement pendant quelques jours.
La veille de la visite, au début du temps de regroupement, Léo la marotte demande aux enfants qui est donc ce Monsieur photographié, ce qu'il fait. Les enfants répondent, s'interrogent. Je les aide à chercher des indices sur les photos : c'est un vieux grand-père en pyjama qui découpe.
L'après-midi, je feuillette les premières pages de l'album, "Matisse l'art du découpage".
Les enfants reconnaissent les photos. Je nomme alors le peintre, je raconte qu'il vivait dans le quartier au Régina comme la petite élèveA., au 2e étage, et qu'il était peintre.
J'ai tenté de les faire s'interroger alors sur le rapport entre le peintre et les ciseaux, et feuilleter la suite du livre pour donner des indices.

Cette première séance est décrite ici

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