publié le samedi 29 mai 2010,
Voilà, je n’osais pas le dire… Je déteste Alice au Pays des Merveilles. Celui de Lewis Carroll j’entends. Là, récemment, rattrapée par l’actualité, je me suis même acheté une édition à 2€. Lorsqu’elle m’est tombée des mains et que j’ai voulu la placer dans ma bibliothèque, je me suis aperçu que j’avais déjà l’édition bilingue, je ne m’en rappelais plus. C’est que j’avais dû déjà réessayer : quand j’étais petite, mon grand frère m’avait offert l’album illustré ; il me faisait carrément peur, et j’étais tellement mal à l’aise que j’en faisais le tour pour ne pas apercevoir la couverture où figuraient les cartes à jouer ; je le recouvrais par la Belle au Bois Dormant, dans la même collection, exactement au même format.
Je déteste Alice au Pays des Merveilles et je n’osais pas le dire. C’est la même chose avec Peter Pan. Quelle barbe que la Fée Clochette dans la version imprimée. Mais cela ne se fait pas, surtout sur un blog littéraire, de dire qu’on n’aime pas un grand classique, que c’est barbant… On peut essayer de parler de Johnny Depp alors ? Parce que le film Neverland de Marc Forster, qui raconte la genèse du livre de Peter Pan, est un des plus beaux films que j’ai vus cette année-là. Et le chapelier fou de Tim Burton ?
Oui, oui, oui, trois fois oui, j’aime le chapelier fou de Tim Burton, et la Reine de cœur, et Alice, et le Chat, et, et ; et le combat avec le montre volant, et la chute dans le fond de l’arbre, et le thé, et, et, ... Et enfin on ne se sent plus mal de se dire que les personnages « bons », comme la Reine Blanche, le sont bien malgré eux, parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement, et sacrément tartignoles et parfaitement ennuyeux. Quelle autre classe, cette Reine Rouge ! J’ai plongé tout droit pendant deux heures, et sans me souvenir que je portais de grosses lunettes, dans l’univers d’Alice, dans l’incohérence du monde, et de ses soumissions. C’est même cela qui m’a fait dépenser les fameux deux euros, pour retrouver, pour retrouver…. Mais a-t-on le droit de le dire sur un blog de littérature enfantine que, que…
Joker, j’ai un joker double !
Parce que je viens de découvrir (oh la honte) le dernier Claude Ponti qui est sorti depuis novembre et que je ne connaissais pas. Il s’appelle Bih-Bih et le Bouffron-Gouffron. Mmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm.
C’est le plus grand Claude Ponti paru, je parle du format hein ! (du coup, le plus cher aussi, bon…). Et Bih-Bih a une jolie robe bleue et un joli tablier blanc ; elle grandit et rapetisse dans un monde tout de travers ! Oh, j’aime, j’aime Bih-Bih… On aurait dû profiter du festival de Cannes pour présenter Claude Ponti à Tim Burton, je crois qu’ils auraient eu de quoi discuter.
Au fait, c’est quoi mon double joker ? Claude Ponti est venu signer à lalibrairie Jean Jaurès de Nice le vendredi 28 Mai de 17h à 19h ! en plein pendant le spectacle de théâtre de mon école. Mais vous me connaissez, hein,moi et les signatures… Il faut quand même que je remercie tout spécialement Lewis Carroll. Grâce à lui, j’ai une nouvelle phrase de conjuration : quand je me fais doubler dans une queue, ou que je rencontre un personnage désagréable, je crie très fort intérieurement : QU’ON LUI COUPE LA TÊTE !
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