jeudi 15 août 2019

Essayer la MHM en maternelle : les fondamentaux (12) : Points pédagogiques et didactiques. Rôle de l'enseignant, pédagogie explicite

Dans le chapitre 7, Nicola Pinel commence par rappeler le rôle de l'enseignant :

"LE RÔLE DE L’ENSEIGNANT
-Médiateur d’apprentissage
-Accompagnateur
- Evaluateur
- Motivateur

UNE PEDAGOGIE EXPLICITE"
L'enseignant doit :
"- Annoncer ce qu’on va faire : Dans la formulation, le « nous » est important : il montre que c’est un travail commun entre l’enseignant et les élèves, tout le monde est impliqué. C’est à ce moment qu’on peut lier aux différents contextes déjà rencontrés (situations antérieures, vie quotidienne, travail lié aux arts…)
- Expliquer pourquoi on fait les choses : « Nous allons apprendre à (…) car ce sera utile à (…)
- Expliquer comment on fait les choses : des procédures, des stratégies, des connaissances utiles. Cela signifie dire clairement, en imageant au besoin, le savoir ou la procédure. L’enseignant raisonne à voix haute. On présente le cas « simple », « standard », et on garde les cas particuliers plus complexes pour plus tard. On vérifie la compréhension de tous, on donne des exemples ou contreexemples, on échange avec la classe.
- Faire expliquer par l’élève comment il fait. Par exemple en demandant « comment fais-tu ? ou « Je n’ai pas le même résultat que toi, explique-moi comment tu as trouvé le tien »

Les temps d’explicitation font partie de la pratique quotidienne aux différents moments des apprentissages. Cela se fait au début de la séance, pendant la séance (…) en fin de séance pur institutionnaliser le savoir.
Expliciter n’est pas facile.(…) L’explicitation peut se faire par la parole de l’enseignant, par la médiation d’un outil/matériel ; mais en provoquant des interactions entre les élèves
Un des enjeux de cette pédagogie explicite se situe dans les rétroactions que l’enseignant doit employer. La rétroaction (ou feedback) est une information que l’enseignant donne à l’élève après avoir observé comment il a réalisé une tâche donnée. Il peut s’agir d’indiqué s’il a donné la bonne réponse ou non(…) ou de conseiller à l’élève une stratégie (…). Le but est de permettre à l’élève de s’améliorer dans la réalisation de cette tâche. Bien entendu, on ne porte pas de jugement. La rétroaction doit :
- Etre claire et précise, de préférence personnalisée
- Avoir lieu le plus tôt possible : dans l’idéal elle doit être immédiate, quand l’élève fait, sinon il peut prendre des mauvaises habitudes.
- Etre liée à l’objectif, que l’on rappelle si besoin, car il est indispensable que l’élève connaisse cet objectif.
C’est un geste professionnel qui n’est pas aussi simple que cela peut en avoir l’air. L’effet peut être négatif si on essaie d’imposer « la bonne réponse » au lieu de conseiller, ou si l’élève a l’impression « qu’on est sur son dos ».
Il faut faire attention à ne pas être dans une rétroaction normative, mal vécue par les élèves en difficulté : « Tu as raté l’exercice », mais plutôt de s’inscrire dans une rétroaction informative : « Tu as fait moins d’erreurs qu’hier, il faudra encore travailler sur ça »
La réflexion qu’on demande à l’élève s’inscrit dans un processus de métacognition. La métacognition est la représentation que l’élève a de ses connaissances et l’analyse qu’il en fait. (…) Toutefois, il faut se méfier des limites de la métacognition. Certains élèves sont en difficulté pour expliquer leur stratégie et cela pourrait les mettre encore plus en difficulté. Le risque aussi est de vouloir aller trop vite (…)Il faut laisser le temps à l’activité intellectuelle

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