lundi 5 août 2019

Essayer la MHM en maternelle : les fondamentaux (6) : le rôle des parents


p48 de mon édition, Nicolas Pinel aborde toujours dans le chapitre 4 Un socle de fondamentaux, la relation avec les parents : "une relation de confiance et une compréhension mutuelle entre les parents et l’école constituent un enjeu déterminant (…)"
"Faits éclairants :
- les familles n’ont pas toutes les mêmes capacités pour aider leurs enfants, ce qui est particulièrement vrai dans les matières fondamentales.
- les familles estiment leur propre niveau de compétence de façon très variable, parfois pouvant se situer au dessus de celui du professeur (…)" En enseignant dans un quartier très favorisé, j'ai pu le vérifier très souvent, surtout avec des parents d'élèves professeurs d'université, mais même avec d'autres. Il faut savoir garder son came et un bon degré de sens de l'humour !
"- la distance que les familles instaurent avec l’école est liée à leur catégorie socioprofessionnelle(…) L’école entretient cette distance par l’usage d’un vocabulaire peu accessible (que l’on retrouve par exemple dans les livrets donnés aux élèves) " Pour moi, ma lutte a toujours été d'utiliser dans les livrets un vocabulaire que l'enfant, le premier concerné, comprend. Ainsi, on peut l'étendre aux parents sans problème.
"- l’image que les familles ont de l’école se construit sur un amalgame entre leur propre vécu d’élèves, leur connaissance du milieu scolaire (premier enfant ou non) et l’image transmise par les médias.
Un parent qui manifeste, consciemment ou non, auprès de son enfant qu’il n’a pas confiance en l’enseignant, c’est un enfant qui n’investit pas totalement les apprentissages." Et ça, il faut vraiment l'admettre, on ne peut rien faire sans, même si on le vit comme très injuste.

"La méthode propose deux axes pour renforcer le rôle des parents :
- Engager un véritable dialogue de coéducation avec les parents. (…) en évitant le vocabulaire jargonnant. Il faut briser les mythes (« j’étais nul donc il sera nul »)
- Leur donner des outils pour participer à la scolarité des enfants. (…) On peut les encourager à jouer avec leur enfant. "

En maternelle, nous n'avons pas le problème du travail à la maison. Mais pourquoi ne pas étendre nos activités de l'école vers la maison?

Cette année déjà, par exemple, j'ai ébauché l'extension de la pratique des "sacs à album" vers des albums à dominante mathématique avec deux titres. Pour lancer la diffusion des sacs, j'ai profité de la présence de M2 en stage : les stagiaires ont pu prendre l'intégralité des enfants en travaillant en équipes sur chaque album. Avec donc :
- Un classique de la littérature enfantine, un peu difficile d'accès en Maternelle, mais justement, intéressant à traiter à travers la manipulation : L'ogre, le loup, la petite fille et le gâteau, de Philippe Corentin. L'histoire du loup, de la chèvre et du chou revisitée. Pour cela, j'ai utilisé le matériel trouvé dans ces sites :
ou ici
avec le décor ici
J'ai profité d'un stage M1 pour le faire travailler en petit groupe avec un stagiaire, puis j'ai fait tourner le sac dans les maisons.

- Un livre de mon coin-lecture, beaucoup plus simple, le cinquième d'Ernst Jandel.
J'ai récupéré une piste numérotée de 1 à 5 et de petits personnages en plastique pour les jouets et le docteur.


La relecture de ce chapitre du guide m'a donné aussi d'autres idées pour l'année prochaine. Chaque année en classe j'apprends à mes élèves à jouer aux dominos, au loto, à la bataille. 
Pourquoi ne pas ensuite faire des petits sacs à jeux et les envoyer dans les familles avec mission aux enfants d'expliquer à leur famille les règles du jeu ? 
On pourrait ensuite, en fin de période, prévoir un tournoi en classe avec les parents ...
A méditer

En ce qui concerne la communication avec les parents, j'ai trouvé toujours nécessaire de la maintenir et la développer. Depuis que je suis titulaire d'une classe, j'ai toujours fait un espèce de résumé de mon cahier-journal hebdomadaire à destination des familles afin de les tenir au courant de tout ce que je fais, y compris l'invisible (eps, etc.). Depuis que je suis en maternelle, il est devenu mensuel et est inclus dans le Cahier de Traces.
 Et, surtout, pour communiquer quasi quotidiennement, j'utilise l'application Klassroom, j'en ai parlé déjà plusieurs fois sur ce blog, une application qui est devenue aussi nécessaire pour moi que pour les parents et qui ne peut favoriser mieux la communication. 
En ce qui concerne les maths aussi.Ainsi, je peux garder la trace et communiquer à tous les trouvailles géniales de mes élèves en construction et en espace :


partager les comptines numériques apprises avec les enfants :



montrer les ateliers mathématiques des enfants, ceux qui sont libres ... 


comme ceux qui sont dirigés :











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