vendredi 2 août 2019

Essayer la MHM en maternelle : les fondamentaux (3) : mise au point sur la bienveillance

Dans le chapitre 4 du guide la MHM, Un socle de fondamentaux, Nicolas Pinel fait le point sur la bienveillance (p 41 de mon édition) et cela fait du bien à entendre et à rappeler. En Formation initiale, j'ai vu tant de stagiaires paralysés par l'idée de manquer de bienveillance, ou de se voir reprocher de manquer de bienveillance, qu'ils en devenaient extrêmement dubitatifs et parfois carrément laxistes !
Pour Pinel, voici les critères de la bienveillance pour l'enseignant et l'école :
"- Offrir un cadre rassurant où l'élève se sent en sécurité (affective et intellectuelle)
- Offrir un espace relationnel sain où les relations entre adultes, entre élèves, sont respectueuses (...)
- Offrir un espace pédagogique dans lequel l'élève  se sent reconnu (...)"
Se sentir reconnu comme élève, comme sujet qui apprend, comme sujet qui ne sait pas encore ... Je sais que sur ce point il faut être d'une vigilance extrême. Ce que j'aime en tant qu'enseignant de maternelle, c'est que je redécouvre toutes les génèses, toutes ces petites choses que le commun des mortels oublie qu'il a du les apprendre un jour : que deux vient après trois, le nom des couleurs ... Mais malgré tout, il y a encore trop de fois où j'oublie ou je m'impatiente...
"- Offrir un cadre exigeant : en reconnaissant les difficultés et capacités de progrès de chacun ( dans toute leur complexité, en considérant l'élève dans toutes ses dimensions : sociales, cognitives, culturelles..) en cherchant à stimuler, en étant ambitieux..."
Pour moi, c'est le dernier point qui pèche le plus, notamment chez les débutants. L'exigence est souvent perçue comme malveillante parce que trop contraignante, et agressive. Et pourtant, elle est absolument nécessaire. Il faut apprendre la bienveillance exigeante ou l'exigence bienveillante, et c'est sûr que ce n'est pas simple .
En mathématique notamment, pour Pinel, c'est vouloir sortir de l'image du "don". Il faut créer la confiance dans la capacité de réussir. Je me rappelle de mes lectures d'une précurseuse, Stella Baruk, avec Echec et math.


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