Les jeux phoniques.
"PROG rejette les situations de classe offrant directement des activités « méta » aux élèves, comme le seraient des correspondances graphèmes-phonèmes présentées en « tableaux de sons », c’est-à-dire les correspondances entre signifiants de l’écrit et signifiants de l’oral, parce que ce serait une manière de perdre les élèves les plus fragiles.
5.F.1 Comment construire des jeux phoniques ?
les éléments sonores, classés des plus faciles à traiter aux plus difficiles, sont :
- les onomatopées de la langue, par exemple « cocorico »
- les prénoms, prénoms+noms
- les « logatomes » (non-mots, comme rapimolatu)
- les comptines simples
- les rimes (assonances)
- les syllabes (orales). L’unité sur laquelle on peut « attirer l’attention » des enfants très jeunes est d’abord la syllabe. C’est l’unité qu’ils savent le mieux segmenter, parce que c’est une réalité articulatoire… On commencera …d’abord à la finale d’un mot, puis à l’iitiale
- les phonèmes enfin, qui sont des unités tout à fait différentes et qui sont les plus difficiles à discriminer."
"Rappelons une précaution essentielle : il n’y a AUCUN SUPPORT ECRIT utilisé dans ces jeux, ni avant, ni pendant, ni après les consignes."
En effet tout support écrit construirait des rapports chaîne sonore-chaîne écrite, alors que PROG pose que ce sont les enfants qui découvrent ces relations, individuellement et à leur heure.