mercredi 31 juillet 2019

Essayer la MHM en maternelle : les fondamentaux (1)

Je m'aperçois que je n'ai pas encore parlé sur mon blog de ma "passion" pour la MHM, la Méthode Heuristique de Mathématique de Nicolas Pinel.
J'ai découvert cette méthode moins par son effet de mode mais par la Formation Continue de Circonscription où je devais participer. J'ai lu le livre, vu les vidéos de Youtube, et ce fut ... le coup de foudre ! Je me retrouvais totalement dans la démarche de l'auteur, je voyais le développement de pratiques que j'expérimentais en tatônnant quand j'étais en élémentaire, mais en beaucoup plus construites évidemment.
Mais, la MHM telle qu'elle existe actuellement est centrée sur l'élémentaire.
Qu'à ce la ne tienne, j'ai décidé d'en dégager des principes applicables en maternelle pour les proposer en FC, notamment lors des rituels. Tout le long de l'année, j'ai expérimenté avec ma classe dans des situations problèmes que j'ai décrites sur ce blog. Les résultats ont dépassé mes espérances et quel bonheur quotidien pour moi comme pour mes élèves ces situations ont engendrées !
Aussi, l'année qui vient, je vais pouvoir me concentrer sur le développement de la méthode dans ma nouvelle classe de MS.
Ainsi, j'ai décidé de relire le guide la méthode que je possède déjà, pour revoir les principes et préparer la suite.
Je publierai mes notes sur mon blog.

lundi 15 juillet 2019

Nouveau poste, nouveau chemin


C'est avec grande joie que j'ai appris que mon premier choix avait été validé par le mouvement.
J'ai refermé la porte de ma classe derrière moi et un grand poids s'est envolé de mon cœur.
J'ai appris à prendre de la distance (les lapins seront décollés de façon certaine, mais je suis satisfaite que ce ne soit pas par moi), et à regarder devant moi, vers un futur sympathique.
J'ai adoré travaillé avec mes élèves cette année, des enfants adorables et qui "en voulaient" , on en a abattu du travail, et dans la bonne humeur !  avec mon atsem et mes collègues enseignantes aussi, mais quasiment toute l'équipe a décidé de partir pour quitter le poids du quotidien local et retrouver sa liberté... Je laisse la jolie villa et la vue imprenable sur la mer, mais j'en ai bien profité alors ... il était vraiment temps de passer à autre chose.
Je gagne apparemment sur tous les points : proche de mon domicile, ma nouvelle école est grande, dynamique, avec des projets communs intéressants et constructifs pour les élèves. Tout le monde utilise Klassroom ;-) !
Après trente ans de bons et loyaux services auprès de la formation initiale et continue, à essuyer les plâtres de tous les programmes, de toutes les formes de l'enseignement supérieur, de toutes les fonctions possibles, c'est bon, j'ai le droit de changer, en empochant au passage la classe exceptionnelle à laquelle je ne croyais plus !
Mais quitter la formation, ce n'est pas quitter l'expérimentation, c'est mal me connaître. C'est d'abord retrouver un emploi du temps sans coupure : coupure des décharges ( parfois du mardi soir au lundi matin), coupure des projets (pour favoriser ceux des stagiaires, ceux de la formation, ceux d'une école surbookée). Intimité retrouvée : avoir sa classe sans décharge, sans stagiaires consciencieux ou touristes mais débutants.
Et beaucoup d'envies. Dont celle de vraiment s'impliquer dans la MHM, dans l'apprentissage de l'oral différencié, dans l'utilisation de Klassroom comme support d'écrit pour les élèves ... Des envies de blog, d'Instagram et de partage, notamment avec tous ces formidables membres de la Klassroom EdTech
Et en attendant, les vacances, pour penser à tout ça, mais aussi laisser infuser et se reposer.

jeudi 11 juillet 2019

visite de l'exposition Antoon Krings au musée des Arts décoratifs : un émerveillement !


Cela fait vingt-cinq ans qu'Antoon Krings a créé les drôles de petites bêtes, c'est l'âge de ma fille à qui j'avais acheté Camille la chenille en livre magique !

J'adore les illustrations des drôles de petites bêtes, mais je n'aime pas toujours le texte des albums. J'en ai lu de très nombreux, apportés par mes élèves, et travaillé certains, dont "Barnabé le Scarabée", irremplaçable lorsqu'on étudie le Portrait.

J'étais très enthousiaste à l'idée de profiter de mon passage à la Klassroom Edtech pour aller visiter l'exposition programmée au Musée des Arts décoratifs de la ville de Paris. J'avoue que l'exposition a dépassé toutes mes espérances !
D'abord, il y a des tonnes de dessins originaux, la plupart à la gouache , et , à part que le verre et ses reflets créent de la distance par rapport à l'œuvre, c'est tout simplement magnifique :




dont une de mes préférées, la cigale qui repasse :


De plus, on découvre aussi les crayonnés.

Tout ceci dans une mise en scène absolument adorable. On craque tout de suite en étant "absorbé" par les dessins géants,



 de petits passages secrets pour les enfants, et les petites maisons à explorer d'un œil, 


et pour finir, la cabane à déguster les histoires.

Mais ce n'est pas tout, et là, un vrai plaisir de pédagogue (accompagné d'une immense déception qu'un catalogue raisonné ne publie pas tout cela), l'exposition de toutes les influences de Krings ainsi que tous les réseaux que l'on peut créer avec ses œuvres :
- une exposition de planches naturalistes et de jardins à travers les âges
- des œuvres sur le même thème dont :
un livre pour enfants avec des estampes japonaises

une gravure d'Utamaro :

J'y ai découvert des livres anciens précieux à l'iconographie extraordinaire, comme cet ouvrage de Walter Crane (vers 1890) dont je connaissais les peintures :
ou l'art décoratif de William Frend de Morgan

ou l'art d'Arthur Rackham. En cherchant sur Google, j'ai reconnu son œuvre et reconnu une gravure que j'avais ramenée de Londres et pour laquelle je n'avais pas fait atttention à la signature !

L'exposition accueille aussi des tableaux très célèbres qui appartiennent aux collections du Musée, dont un Adam et Eve de l'atelier de Cranach :

et aussi des pastiches adorables d'Antoon Krings :




Un petit détour par l'Art Contemporain : un tableau de Dubuffet que je ne reproduirai pas car il a massacré des papillons, ou une œuvre de Lionel Estève qui peut donner des idées d'activités plastiques avec les enfants :

Il y a aussi quelques tableaux gags, dont un diptyque de Rob and Nick Carter :


sans oublier la reproduction de l'atelier du peintre, toujours émouvant :

Pour voir un film de l'expo en vrai, visitée par l'artiste (très mignon lui aussi non ?), c'est ici :

Il faut y aller avant la fin, vous avez jusqu'au 8 septembre !

Sur cet autre film YouTube, on a le plaisir de découvrir Antoon Krings dessiner Léon le Bourdon, quelle merveille ! 



samedi 6 juillet 2019

Déménagement ou chronique d'une mort annoncée


J'ai rendu les cahiers, les dessins, les travaux.
Je n'ai pas décollé les lapins.
J'ai décroché les grands panneaux joyeux ; la toile de Monique Peytral rapportée de la maison ; le tableau de Totoro fait  par une maman d'élèves, ancienne élève elle-même; le calendrier qui nous a servi à approfondir la MHM. J'ai même décroché la pendule, à bout de course.
Je n'ai pas décollé les lapins.
J'ai déballé tous les jolis cadeaux accompagnés de leur splendides dessins ou de leurs jolies cartes; le dernier jour d'école, c'est un peu comme après le passage du Père Noël.
Je n'ai pas décollé les lapins.
J'ai bu le rosé et le saké, mangé le cake aux olives et celui au thon, et la pastèque, et les gelées, et les ganses. J'ai accroché les jolies boucles offertes par mes collègues.
Je n'ai pas décollé les lapins.
J'ai emporté les livres de ma fille, ses jeux d'enfant, la grande feuille Ikea qui était au dessus de son berceau. J'ai emporté toutes les barquettes Picard que j'ai mangées à l'école, les caisses qui ont suivi mon déménagement de la rue Gioffredo, de l'Ecole Annexe, de la rue Pertinax, de l'Ecole Dubouchage, du square Marc-Antoine Charpentier et de l'avenue Bellanda.
Je n'ai pas décollé les lapins.
J'ai regardé par la fenêtre le Pic des Courmettes; et par le balcon à colonnades, le bateau du Club Med, la colline du Château, la mer jusqu'à l'horizon et le pin parasol qui penche.
Je n'ai pas décollé les lapins.
J'ai descendu l'escalier à vitrail et caressé la jolie dame à tunique en bronze. J'ai dit au revoir à la salle de bal ou nous avons lancé la paillasse, dansé les lions du Carnaval et passé lou Rozou dark métal.
Je n'ai pas décollé les lapins.
J'ai embrassé chacun chacune de mes petits qui ont tant grandi en dix mois et certains m'ont serré longuement dans leurs bras. Au portail, un dernier bisou sur leurs cheveux trempés.
Je n'ai pas décollé les lapins.




mercredi 3 juillet 2019

Klassroom : bilan d'une année d'utilisation idéale


A l'approche du Klassroom Edtech Day, il est temps de faire le bilan de mon année.
C'est la deuxième année que j'utilisais Klassroom, mais la première année scolaire complète. De plus j'avais réussi à emmener dans l'aventure 6 des 7 classes de mon école. Toutes mes collègues "pratiquantes" ont été conquises, et je suis persuadée sincèrement que si nos parents d'élèves ne retrouvent pas Klassroom à la rentrée dans la nouvelle classe de leur enfant, ils vont très mal le prendre.

Irremplaçable pour la communication avec les familles :
En effet, le point principal de satisfaction de l'application, c'est la grande communication que cela permet avec les familles. Avec dans ma ville un Vigipirate Rouge durable, les parents se sentaient vraiment coupés de l'école. Avec Klassroom, nous avons retrouvé la possibilité d'un lien direct et immédiat
-  La possibilité de communiquer immédiatement les problèmes du quotidien : perte du doudou, oubli d'un cahier, personne qui vient chercher l'enfant, garderie ou pas garderie ...
Envoyer sur la messagerie la photo d'un enfant radieux qui pleurait à chaudes larmes à l'entrée rassure les mamans au cœur lourd.

Cela permet aussi de régler très rapidement les incompréhensions qui pourraient apparaître. Cela n'empêche en aucun cas de se rencontrer "en vrai", au contraire, la grande aisance de la messagerie permettant de pouvoir rapidement se fixer un rendez-vous
- Dans les familles recomposées, la possibilité de diffuser l'information à tous les parents, à égalité et sans omission
- La possibilité pour les familles élargies d'avoir des informations avec l'autorisation des parents : les grands-parents éloignés peuvent recevoir des nouvelles de leur petite fille qui vient de déménager loin d'eux !
-J'aime bien aussi envoyer un mot de remerciement pour les gentilles attentions des parents par Klassroom, avec une jolie photo personnalisée


Dans les nouveautés Klassroom de l'année, l'utilisation des listes est vraiment un plus :



Permet de partager les événements en direct :
Cette année par exemple,
- alors que nous sommes partis en sortie sous la pluie, j'ai pu envoyer aux parents des photos des activités "en direct" pour les rassurer et leur montrer que tout se passait bien.

-pour la rencontre niçoise, des photos des étapes de la fête ont pu consoler un peu les parents de ne pas y assister.

Et l'enregistrement de la chanson diffusé grâce à la possibilité de poster du son a permis le partage de l'ambiance.

La croissance des chenilles, le tissage des cocons, la naissance des papillons de la classe ont pu être partagés. Cela renforce les liens d'amitié, mais aussi la construction commune des savoirs.
Y compris quand les chenilles choisissent un jour férié pour commencer leur travail.


Cela permet de garder un lien convivial toute l'année scolaire :


Renforce durablement nos actions pédagogiques :
Nous avons pu faire de Lily une mascotte voyageuse, qui partait dans son sac Klassroom
 avec son cahier pour noter les événements remarquables de son week-end, communiqués à la classe le lundi


Cela permet de renforcer aussi les activités culturelles. Ainsi par exemple, j'ai pu partager tous les morceaux de l'écoute rituelle du matin, 

ou renforcer l'apprentissage convivial des comptines



partager les recettes faîtes en classe en joignant le .doc, le même support écrit pédagogique utilisé en classe :

Pour les enfants aussi , Klassroom est un outil pédagogique 
- qui garde la mémoire de leurs travaux :

qui leur permet d'écrire sous la dictée de l'adulte :


Bref, l'année scolaire prochaine, je quitte mon école pour une autre ou ce sera encore mieux : toutes les classes utilisent Klassroom, et la directrice Klassboard ! Avec tout ce qu'on va apprendre à l'Edtech Day, que demander de mieux !