Pour la semaine du goût, la ville de Nice a prêté tous les jours ses cantines à de grands cuisiniers : je n'avais pas trop envie de rentrer en concurrence et de faire de la cuisine à cette occasion.
Mais le goût, c'est aussi reconnaître des saveurs que l'on n'a pas assemblées soi-même.
Quel meilleur exemple que le chocolat ?
;-)
Donc, nous voilà partis sur les sentiers de la dégustation.
J'installe mes élèves aux tables de l'Atelier
. D'abord, nous prenons contact avec la "référence de départ" : les enfants goûtent du chocolat noir à 70%, tout simplement.
Ensuite, ils goûtent successivement trois chocolats différents "à l'aveugle" :
Mon atsem et moi passons dans les rangs avec le premier chocolat, dans une assiette identifiable. Les enfants goûtent et doivent tenter de deviner quel ingrédient parfume le morceau. Quand tout le monde est servi, si un enfant a une idée, il la garde secrète et la murmure seulement à mon oreille ou à celle de mon atsem. Nous enregistrons les propositions mais sans répondre.
Nous reprenons la même procédure pour les deux autres catégories de chocolat.
Quelques enfants ont trouvé une ou deux réponses. Un seul identifie les trois, c'est un connaisseur ! Mais pour le moment, je n'ai validé aucune réponse.
Deuxième étape : les indices. Sans les nommer, nous montrons les ingrédients qui ont donné le parfum.
L'identification de l'orange ne donne aucun problème (d'ailleurs, c'est elle qui a été le plus souvent reconnue à la première étape. Pour la menthe, on sent en froissant les feuilles : les pauvres, elles n'y ont pas résisté, elles ont l'air fânées sur la photo !
Pour le sel, j'ai choisi de la fleur de sel, celle du chocolat. Apparemment, les enfants ne connaissent pas. Certains semblent reconnaître en goûtant, mais pas tous.
Maintenant que les enfants ont vu les indices, ils regoûtent un morceau de chaque chocolat, , et refont des propositions secrètes. Les gagnants sont plus nombreux, surtout pour la menthe. Le sel reste une grande inconnue.
Ensuite, le mystère est levé,on regarde les cartons des tablettes présentés à côté des assiettes, et les enfants qui ont trouvé les bonnes réponses peuvent les dire à haute voix.
Puis, chacun remplit le tableau qui ira dans les classeurs :
Chaque enfant a mis un smiley qui sourit dans sa colonne préférée, et un smiley qui grimace là où il n'aime pas (comme moi, beaucoup n'aiment pas la menthe ;-) ).
Nous avons resservi chaque enfant en fonction de sa préférence écrite. Un seul a triché : il a décollé sa gommette deux fois pour pouvoir avoir deux morceaux différents ! Il a tout compris du tableau à double entrée !
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