Dans mon précédent article, je vous parlais de mon bilan très positif de Klassroom dans ma classe à destination de mes parents d'élèves.
Pour l'année scolaire, j'ai décidé d'expérimenter d'autres fonctionnalités de Klassroom en en faisant un usage un peu différent, à destination de la formation des adultes.
1. EN FORMATION INITIALE :
- Comme je suis PEMF (professeur d'école maître-formateur), je suis en charge du tutorat de professeurs d'école stagiaires, en 2e année de leur master, en année de validation, en stage en alternance et en doublette : 3 semaines en classe/3 semaines en formation à l'ESPE. J'ai entre trois et quatre stagiaires chaque année. Tout le long de l'année, je vais les voir dans la classe, je les conseille, je les aide en cas de difficulté, et j'ai également un rôle dans leur validation : c'est sur mes rapports que s'appuie principalement l'IEN pour leur validation; ils ont également un tuteur ESPE qui les suit et avec qui je fais une ou deux visites conjointes.
Mon problème essentiel est qu'à part deux ou trois réunions maximum dans l'année, je ne vois ces stagiaires qu'en classe, mais jamais ensemble. Il y a donc des consignes, des conseils, valables pour la doublette, qui se "transmettent" oralement, ou pas, ou que je dois répéter et qui sont parfois compris différemment, et des conseils qui pourraient bien être valables pour les deux doublettes.
Leur plus gros problème de départ est la préparation de la rentrée : ils sont nommés après la fin des classes, donc n'ont la plupart du temps pas vu leur classe ni même avoir pu rencontrer leur directeur/trice, ils connaissent juste leur niveau de classe; selon les cas ils ne peuvent pas toujours rencontrer leur doublette (pas nommée, éloignée géographiquement).
Avantage de Klassroom :
- dès leur prise de contact avec moi, je crée une classe où ils s'inscrivent comme professeur. Ils ont donc accès à tout, y compris à la publication
- Je mets aussitôt en ligne toutes les ressources pour qu'ils puissent préparer la rentrée : sitographie, bibliographie, conseils
- ... ce qui leur permet de prendre tous les mêmes conseils sans que j'aie besoin de répéter, ou d'envoyer des courriels multiples beaucoup moins pratiques quand on a besoin d'y revenir (moi-même je les perds dans mes archives). Cela me permettra aussi de m'en servir d'archives toutes prêtes à l'emploi. Et c'est quand même beaucoup plus joli et agréable à lire qu'un courriel
-... et de poser des questions. Comme je réponds à chacun mais que tout le monde voit la réponse dans les commentaires, cela permet à mon groupe d'avoir des réponses aux questions qu'ils n'auraient pas oser poser, ou bien d'en poser de nouvelles sur les mêmes sujets, ou de discuter entre eux, via la publication ou via le chat.
- Cela me permettra que tout le monde, y compris dans la doublette, ait la même information. Cela n'a pas qu'un rôle informatif, c'est aussi important pour moi dans ma fonction officielle de formatrice et d'évaluatrice : preuve que l'information a été donnée. En cas de problème, notamment dans le fonctionnement de la doublette, c'est important et également facteur d'apaisement.
- De plus, avec les notifications, tout le monde aura la même information en même temps. Je vais donc pouvoir y intégrer les news de l'ESPE (date limite de tel ou tel travaux, nouvelles taches, informations diverses, nouveaux textes pouvant les intéresser)
Ca a les avantages d'un groupe Facebook privé sans avoir les inconvénients de Facebook et de ses intrusions
Je viens de démarrer avec ma nouvelle promo et ça marche déjà très bien. Je suis sûre que je trouverai de nouvelles fonctionnalités auxquelles je n'ai pas pensé. Ce qui est bien pour Klassroom, c'est que ça donnera à mes stagiaires envie d'utiliser l'application pour leurs élèves et leurs parents, au moins l'année suivante. On peut penser aussi que si le groupe fonctionne bien on peut le conserver pour les années suivantes où ils seront encore en formation comme T2 et T3 bien que chargés de classe ...
2. EN FORMATION CONTINUE
En tant que PEMF, je suis aussi chargée de taches de formation en renfort des Conseillers Pédagogiques en circonscription. Cette année par exemple, j'étais en charge d'un groupe de travail en Formation Continue sur les nouveaux livrets d'évaluation. Comme je regrette de ne pas avoir utilisé Klassroom :
- je travaillais dans une circonscription où les postes sont éloignés, entre la ville et des villages. Les enseignants ne se rencontrent donc que lors de ces réunions, et l'activité a été créée pour cela : faire un Conseil des Maîtres étendu à plusieurs écoles pour échanger ensemble. Mais le temps de se connaître lors de la première réunion ne suffit pas à créer tout de suite des liens d'échange et de connaissance. Pour échanger, nous avions une plateforme dans One Drive ; c'est pratique mais pas très convivial.
- Klassroom aurait permis d'échanger plus vite et de façon plus riche, en publiant les outils de chacun. L'inscription aurait été plus simple, et grâce aux notifications, un peu plus visible et "contraignante" qu'un simple courriel plus administratif. Le groupe aurait démarré plus vite et de ce fait aurait été plus efficace, car la dernière des quatre réunions arrivée nous sommes restés sur notre faim. Nous aurions aussi pu continuer à enrichir la discussion en gardant le groupe ouvert de façon beaucoup plus naturelle que là, où le travail est clos sur la plateforme institutionnelle.
Si j'ai un nouveau groupe de travail à la rentrée, je vais ouvrir une Klassroom, en espérant lancer cette dynamique.
mardi 24 juillet 2018
vendredi 20 juillet 2018
Une année scolaire avec Klassroom : bilan très positif !
En Avril, je vous ai présenté Klassroom dans un article. A présent
que l'année s'est terminée, il est temps de faire le bilan.
Pour résumer, il est extrêmement positif, pour
toute sorte de raisons.
1. L'échange avec les parents
Il a très bien fonctionné, de part et d’autre.
- Tout le long de l'année, j'ai pu partager avec
mes parents d'élève tous nos projets pédagogiques.
* Cela a permis de faire
pénétrer les parents dans la classe d'une autre manière que physiquement
puisqu'avec les problèmes d'emploi du temps et les règles de Vigipirate c'est
très difficile.
* Les parents ont pu suivre
les progrès dans leur progression, avec les différentes étapes
* Ils ont pu le faire
parfois en simultanéité avec leurs enfants : quand les chenilles ont fait leur
cocon par exemple, ou quand les papillons sont nés, j'ai pu aussitôt, en
utilisant mon portable, envoyer la photo ou même le film aux parents en même
temps que les enfants le découvraient.
* Les parents ont pu ainsi
voir l'importance des projets, même (et surtout) en Petite Section. Ils ont pu
comprendre ce que leur expliquait, ou pas, leur enfant, en parler avec lui et
communiquer ainsi plus facilement et plus fréquemment que lorsqu'on envoie les
cahiers en week-end.
* Grâce aux commentaires,
nous pouvions aussi partager l'enthousiasme, poser et répondre à des questions.
Ce à quoi je n'avais pas pensé :
* Certains parents se connectent aussitôt un article paru, suivent de très près ce qui se passe et sont très réactifs et enthousiastes. C'est bon pour le moral des profs !
La grande majorité voit les articles dans la semaine, très peu viennent rarement. Beaucoup utilisent la fonction messages et c'est très pratique !
* la fonction traduction de Klassroom à destination des familles non ou peu francophones ; je n'y ai pas vraiment porté attention mais d'autres collègues utilisateurs de Klassroom m'y ont sensibilisé, et c'est une très bonne piste pour pouvoir partager avec tous, mieux que je ne pourrai le faire seule qui ne maîtrise vraiment que l'Anglais !
* Certains parents se connectent aussitôt un article paru, suivent de très près ce qui se passe et sont très réactifs et enthousiastes. C'est bon pour le moral des profs !
La grande majorité voit les articles dans la semaine, très peu viennent rarement. Beaucoup utilisent la fonction messages et c'est très pratique !
* la fonction traduction de Klassroom à destination des familles non ou peu francophones ; je n'y ai pas vraiment porté attention mais d'autres collègues utilisateurs de Klassroom m'y ont sensibilisé, et c'est une très bonne piste pour pouvoir partager avec tous, mieux que je ne pourrai le faire seule qui ne maîtrise vraiment que l'Anglais !
2. La possibilité de garder une trace écrite,
concrète, avec une très belle maquette
Je n'ai jamais été enthousiasmée par le cahier
de Vie, qui demande beaucoup de temps, un budget conséquent si on veut
l'illustrer dignement avec des photocopies couleur. Avec Klassroom, on garde la
trace de tous les articles, les photos, respectant la réglementation (je ne
publie jamais le visage des enfants non floutés), les films, permettent de
partager toutes ces traces ;
De même, la possibilité de mettre des liens de
documents, de films YouTube, permet de faire partager toute la partie audio
avec les parents : les poèmes, les extraits musicaux, les extraits de spectacles
vus à l'école avec les liens vers les artistes, complètent et même parfois
valent mieux que le Cahier des Arts.
3. Une convivialité réservée à la classe
La privatisation de l'espace permet de
communiquer plus en détail, ce que ne permet en aucun cas une page Facebook, où
l'espace est partagé, où la réserve est de mise par sécurité.
Quand on travaille à deux collègues aussi c'est très pratique, ça évite d'expliquer longuement à l'autre ce qu'on a fait, une publication suffit souvent pour bien comprendre, et tout le monde se sent impliqué.
Quand on travaille à deux collègues aussi c'est très pratique, ça évite d'expliquer longuement à l'autre ce qu'on a fait, une publication suffit souvent pour bien comprendre, et tout le monde se sent impliqué.
4. La simplicité et la rapidité
De la publication, des échanges ...
* sur le plan collectif, pour la classe
* sur le plan individuel, pour toutes les
petites tracasseries et détails de la vie de la classe : veste perdue, objet
oublié, réponse à une information urgente
5. L'idéal serait de pouvoir totalement
remplacer le cahier de liaison par Klassroom.
Pour cela, il faudrait que tous les parents se
connectent à Klassroom
Avec le nouveau Klassroom en septembre, ce
devrait être possible :
- tous les parents auront la gratuité par le
web, ou par l'application
- en présentant directement Klassroom en réunion
de parents dès la semaine de la rentrée avec la projection du fil de l'année
dernière, puis en organisant un suivi pour convaincre les réticents, et la
nouvelle possibilité d'envoyer des alertes messages pour les nouveaux articles
Bref, Klassroom est devenu pour moi irremplaçable ! Ca tombe bien, car il n'est pas question de s'arrêter en si bon chemin. Je crois que mes collègues vont devoir s'y mettre, car mes anciens parents d'élèves vont le réclamer;
6. Mon idée est d'utiliser davantage Klassroom
avec les enfants en l'utilisant à la place de mon agenda de classe Diary,
surtout avec ma nouvelle classe de MS : les enfants peuvent, en dictée à
l'adulte, légender les photos, annoncer les événements ...
7. J'avoue aussi que la rencontre avec l'équipe
de Klassroom à Paris "en vrai" a été déterminante : leur professionnalisme,
combiné à leur enthousiasme et à leur sincérité, m'a vraiment donné envie de
continuer l'expérience, en communiquant également avec les autres utilisateurs
enseignants très motivés également. L'application, avec nos échanges, va se
perfectionner encore au plus près de nos besoins et de façon sécure et éthique.
Cela forme une vraie communauté, qui double la communauté que j'ai pu créer
avec mes parents d'élèves.
pour voir les nouveautés, c'est sur Facebook là.
pour voir les nouveautés, c'est sur Facebook là.
jeudi 19 juillet 2018
Comme dans mon livre de Géographie
photo Hatsuo Adachihara
Une étrange émotion m'étreint lorsqu'en haut du glacier, le guide nous a montré le Mont Blanc au loin. Il n'apparaissait pas comme la plus belle montagne, autour de nous il y en avait de plus découpées, de plus impressionnantes, de plus attirantes. Il était loin, et n'apparaissait pas si haut, à côté des Ecrins juste voisin, d'où nous avions vu de la lunette de la table d'orientation des gens encordés traverser le flanc.
Non, juste l'émotion de l'écolière, à la vue de la montagne sortie du livre de Géographie, avec en légende, en bas, en gras 4807m.
Juste parce que c'était lui, sur la grande carte du relief de la France accrochée au dessus du tableau noir, dont le nom était écrit en gros, sauf lorsqu'on tournait du côté de la carte muette le jour de l'interrogation écrite.
Je vais chercher un poster du Mont Blanc et je vais l'accrocher dans ma nouvelle classe, à la rentrée.
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