Notes de mes lecture de l'ouvrage de Mireille Brigaudiot : Langage et école maternelle
PARTIE 1. PRINCIPES DE
TRAVAIL
Chapitre 1. ENSEIGNER :
l’art de faire la classe sans perdre d’enfants
1.1.A. Le langage dans la
classe
(…) Les points essentiels de cette interaction parfaite
relèvent de la situation, et du comportement de l’adulte enseignant.
Pour ce qui est de la situation, elle est très proche de ce
qui se passe dans les familles parce que l’enfant est très jeune(…)On appelle
ça l’attention conjointe.
Le dialogue fonctionne comme des allers-retours entre les
partenaires avec initiative de l’enfant et enchaînement du maître. Pas
l’inverse !(…)
Tout cela passe par de l’affect et de la connivence.
Tout cela passe par de l’affect et de la connivence.
Principe de travail n°1
Tous les apprentissages
langagiers se jouent dans la vraie vie.
(…) Cet exemple nous est utile pour lutter contre la croyance d’un oral qui se construirait dans des
séances scolaires : vocabulaire appris dans des séances spécifiques
d’articulation, syntaxe apprise dans des séances spécifiques de reproduction de
phrases.
La qualité de l’oral des jeunes enfants (syntaxe,
vocabulaire, grammaire) vient des essais qu’ils font à partir du langage des
adultes. A l’école, du point de vue du maître, elle est un objectif second.
L’objectif premier est toujours l’élargissement culturel. Second ne veut pas
dire secondaire ou facultatif. Second veut dire induit par le premier objectif
ou encore, du point de vue de l’enfant, implicite. On y reviendra.
Principe de travail n°2
Les apprentissages langagiers supposent
des activités intellectuelles qui font « exister » du non directement
visible.
Dans cette aventure, le langage du
maître est le noyau dur de l’enseignement. Ses propos sont des signaux adressés aux enfants et plus
ceux-ci sont jeunes plus ils y répondent au pied de la lettre. De
« bons »signaux adressés aux enfants les mettent en confiance et leur
donnent envie de parler, d’écouter ce que renvoient les adultes, d’entrer dans
des conversations étayées(…)
Dans une
classe où il y a du « partagé » entre elèves et maître, le langage
n’est plus un problème. On appelle « déjà
là » les savoirs et savoir-faire sur lesquels peuvent se baser les
maîtres pour travailler dans ce « partage », cet espace commun où on
peut discuter, avoir des avis différents et aller plus loin. (…) Il y a aussi
les apports de l’enseignant sur du « pas encore là » : le mot
« guirlande », la notion « être gentil » avec des
« méchants », apprendre à
compter. Dans ce cas, la maîtresse a dit les choses, tout simplement. J’appelle
ça poser des savoirs. On peut l’appeler transmission si on veut, peu importe.
Et c’est ce qui manque à notre école aujourd’hui, on va le voir.
extraits de Langage et école maternelle, Mireille Brigaudiot, ed. Retz
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire