INTRODUCTION A LA PROBLEMATIQUE DE L’ECRIT EN
MATERNELLE
On a vu que l’oral, à l’école maternelle, ne nécessite pas
de progression d’enseignement. (…)
Pour l’écrit, c’est très différent (…)
La question est le
lien que peuvent faire les enfants entre des écrits, dont ils connaissent les
utilisations, et le code. (…)
La proposition que je fais est de montrer-expliquer aux enfants :
La proposition que je fais est de montrer-expliquer aux enfants :
- que nous pouvons « fixer » du langage par écrit
(et là on sera dans la vraie vie du langage)
- que nous avons des contraintes culturelles pour réussir
cette activité (qu’on appelle « la langue écrite », différente de
l’oral) et des contraintes de codage pour que cet écrit soit décodable par
autrui.
J’appelle cette manière d’enseigner : « aller du langage à la langue et pas
l’inverse ».
(…) Ce choix est décisif. Il rend le travail intéressant
pour les enfants et intéressant pour les maîtres.
(…) On va donc les mettre en situation d’assister à maintes
« transformations » : du langage écrit sera oralisé (lecture),
du langage oral prendra la forme de textes écrits (écriture). C’est ce que
j’appelle « avoir de nombreuses expériences de l’écrit ».
(…) Repères (…)
PS. Ils voient, reconnaissent et nomment des
« trucs » qui sont pour nous des lettres
PS. Ils miment l’écriture cursive en imitant notre geste
graphique
PS. Ils dessinent et offrent leurs dessins en cadeau à
quelqu’un
PS. Ils tracent leur prénom en capitale et disent
« c’est moi »
PS-MS. Ils savent qu’ils retrouvent une histoire déjà
entendue dans un livre en regardant les images et en tournant les pages
MS. Ils sont fiers d’écrire tout seuls leur prénom
MS. Ils découvrent que le maître qui racontaient des
histoires peut aussi les lire et ils n’entendent pas la même chose
MS. Ils font semblant de lire en « parlant » un
texte connu avec suivi du doigt
MS. Ils comprennent que le maître peut tout lire et qu’il
peut écrire à quelqu’un
MS. Ils découvrent que le destinataire de ce
« tracé » retrouve ce qui a été dit et écrit par le maître
MS-GS. Ils comprennent qu’en écoutant la parole du maître,
ils peuvent repérer « des bruits »
MS-GS. Ils découvrent que le maître utilise ses oreilles
pour trouver les lettres qu’il écrit dans un mot
MS-GS. Ils découvrent que tous ceux qui lisent le même écrit
comprennent-« disent » la même chose
MS-GS. Ils comprennent que s’ils parlent lentement le maître
peut écrire ce qu’ils disent et qu’il peut relire ce qu’ils ont dit.
MS-GS. Ils demandent à écrire en coursive comme les grands
MS-GS. Ils se mettent à écrire partout
MS-GS. Ils découvrent qu’ils peuvent trouver les lettres
qu’il faut pour écrire un mot, en utilisant leurs oreilles
GS. Ils utilisent les lettres avec leurs « apparences
différentes »
GS. Ils découvrent qu’ils peuvent écrire tout seuls
GS. Ils dessinent et écrivent tout seuls et offrent leur
message en cadeau à quelqu’un
extraits de Langage et école maternelle, Mireille Brigaudiot, ed. Retz
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