2.2.A. Des enfants qui comprennent, apprennent,
parlent et réfléchissent à propos de leurs propres apprentissages
Les moments où un maître éclaire les enfants au sujet de ce
qu’ils apprennent sont :
-
les démarrages de séances,
-
lors d’un événement qui arrive dans la journée
et que le maître interprète comme un progrès d’apprentissage pour un enfant,
-
les retours sur des évaluations faites par le
maître,
-
des fins ou débuts de grande période durant
lesquels des bilans ou des projets sont énoncés sur « tout ce qu’on a
appris », « tout ce qu’on va apprendre ».
(…) Il faut leur dire, en vrai, où ils en sont (…) Si cette
clarté est si importante, c’est parce que les enfants sont des sujets. Quand
ils mentalisent les caps vers lesquels ils se dirigent, ils veulent progresser,
ils insistent, demandent, s’auto-entraînent. On appelle ça la motivation aux apprentissages (…) Ces
paroles fréquentes et bienveillantes leur donnent, d’une part, une belle image d’eux-mêmes d’autre part
les portent vers l’autonomie.
Conseil
° En TPS/PS,
survaloriser les progrès des apprentissages ayant une composante motrice, parler de ces exploits aux parents, devant eux,
éviter les questions fermées de type « est-ce que vous
savez… ? » et leur dire simplement « vous ne savez pas ENCORE …
alors je vais vous aider à apprendre » (et non « je vais vous apprendre »,
toujours expliquer ou montrer avant de demander aux enfants d’essayer de …, car
comprendre est une condition pour apprendre.
Les « moyens » comme leur nom l’indique sont au
milieu du cycle et, contrairement aux petits, ils savent mieux en quoi ils sont
déjà avancés et ce qui leur reste à apprendre. Il faut en profiter, par des
rappels de PS et des anticipations de GS.
Conseil
° En MS,
valoriser les exploits des premières
fois pour qu’ils sachent qu’ils progressent, utiliser leur position médiane
dans le cursus maternelle pour leur montrer d’où ils viennent et où ils vont,
survaloriser les progrès en réalisations
graphiques car c’est l’année des grandes différences de tracés, dessin,
écriture, entre début et fin d’année.
Conseils
° Dans toutes les classes, réagir avec l’attitude V.I.P.
pour que les enfants aient une sorte de « miroir cognitif » de leurs
savoirs et savoir-faire.
° En GS, valoriser
les progrès « invisibles » (savoir bien dire, bien raconter, bien
expliquer) et toutes les avancées dans
l’écrit, ne pas hésiter à donner du travail intellectuel complexe aux
enfants à condition d’avoir bien anticipé le type d’activités et la possibilité
des enfants de les mobiliser, rappeler qui en est où dans les apprentissages
sur l’année, utiliser le carnet de progrès pour valoriser les avancées.
extraits de Langage et école maternelle, Mireille Brigaudiot, ed. Retz
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